Les chansons de Gauvain Sers descendent dans la rue. Certaines se chantent le poing levé. D’autres se fredonnent le sourire aux lèvres, le coeur léger. C’est avec ce répertoire charpenté sur deux axes - social, sentimental - que le chanteur nous embarque dans son deuxième album au titre évocateur, Les Oubliés.
Le précédent, Pourvu, écoulé à plus de 115 000 exemplaires, s’est promené au long de 168 concerts. C’est durant cette période que le Creusois a écrit la majorité de ses nouveaux morceaux. Ce sont des chansons d’automne mélancolique et de printemps de révolte, où se manifestent les crises et les colères d’aujourd’hui. Le mail d’un instituteur de Ponthoile (Somme) lui a inspiré le titre Les Oubliés, en mars 2018. « J’avais déjà en tête de parler de la désertification et je cherchais un angle. La fermeture d’une école est le symbole le plus fort qui soit », assure le fils de prof.
Le style d’écriture - édito, portrait, déclaration - convoque la forme : guitares frondeuses, piano doux, orgues vibrants, cordes lumineuses. Des instruments qui l’accompagnent aussi sur scène.
vendredi 11 mars 2022 | Le CAC