Les éléphants de la musique africaine, pères de la world music, sont de retour !
Quarante ans de carrière internationale, 13 albums dont 3 disques d’or, le groupe a bercé toutes les générations et a su s’imposer en France et à travers le monde. Ils reviennent avec un nouvel album, Lambi Golo, aux sonorités authentiques avec un soupçon de modernisme qui pulse le tout. Aussi dégustera t’on leur thiéboudienne musical, énergique et tendre, mélange de m’balax, rythmes casamançais, funk, pop-rock, pop, épices reggaeisantes, comme une invitation à la danse, au rêve et à l’espérance.
Le nouvel album
Pour leur quarante ans de scène, ils en reviennent à cette matrice qui a nourri leurs imaginaires et leur a fourni leur carburant onirique. Une Casamance qui comme bien des régions du monde a été brutalisée dans son immémoriale teranga (hospitalité) par une mondialisation pas toujours positive dans ses effets. Aussi les chansons de ce nouvel album, longtemps peaufiné et enregistré façon « studio au village » pour garder le suc de la vie, évoquent les pertes de valeurs de générations en désarroi. Ces valeurs collectives que les Toure Kunda ont toujours fait leurs et que symbolise le djambaadong, « danse des feuilles » pulsant le parcours initiatique des jeunes rentrant dans la vie d’adulte. Des valeurs qu’ils évoquent à travers des métiers comme ceux des paysans, pêcheurs, forgerons ou par le souvenir de cet ex-lépreux qui faisait le tour des concessions pour se se nourrir et dispensait des messages d’amour, de paix et de fraternité. À contrario, les frères dénonçant la marchandisation du làmb (la fameuse lutte sénégalaise, hier école d’humilité et d’exemplarité), devenu une « lutte de singes » (Lambi Golo, titre de l’album), lutte qui n’est pas sans rappeler celle des hommes politiques.